Mellie Lewis

Identité.

Nom : Lewis
Prénom : Melliandra
Surnom : Mellie
Âge : Vingt-quatre ans
Origine : Américaines & Irlandaises
Groupe : Challengeurs

Caractéristiques Personnelles.

Physique :
« Tu es très belle, Mellie. » Melliandra sursauta, surprise par cette petite voix enfantine qui semblait sortir de nullepart. Un sourire lumineux apparut sur ses lèvres lorsqu’elle se retourna et qu’elle aperçut la petite frimousse de Samuel dans l’entrebâillement de la porte de la salle de bain. Elle était en train de se brosser les cheveux lorsque le petit garçon avait prononcé ces mots attendrissants. Du haut de ses cinq ans, Samuel avait dit cela avec le plus grand sérieux. Il lui souriait également à présent, laissant apparaître ses dents de lait dont certaines étaient déjà tombées. Mellie savait ce qu’il attendait ainsi sur le pas de la porte alors elle s’agenouilla en lui tendant la brosse juste à l’instant où il entrait en courant dans la pièce. Il glissa d’abord ses petits doigts dans les long cheveux châtains de sa baby sitter puis il commença à les brosser. « Ils sont doux... » Le doux visage de Mellie rosit légèrement, et ses yeux clairs scintillèrent de petits reflets dorés comme à chaque fois qu’une vive émotion lui serrait le cœur. A cet instant, c’était son affection pour le petit garçon et le bien être qu’elle ressentait lorsqu’elle s’occupait de lui, qui faisaient briller son regard. Elle le considérait comme un neveu même si il était en réalité le fils d’une amie qu’elle aimait comme une sœur. « Dis Mellie, je serais grand comme toi plus tard? » Le sourire de Melliandra se transforma en un rire léger et doux. Elle mesurait un peu moins d’un mètre soixante dix, ce qui n’était pas vraiment très petit pour une femme mais beaucoup d’hommes dépassaient cette taille une fois adulte. « Sûrement oui, peut-être même que tu seras bien plus grand que moi, mais tu sais la taille ce n’est pas vraiment important. » Elle se retourna pour pouvoir le regarder et elle lui caressa doucement la joue, dans un geste plein de tendresse. Samuel lui rendit alors la brosse et elle se releva pour la poser sur le rebord de l’évier. S’asseyant ensuite sur le bord de la baignoire, elle souleva Samuel pour l’asseoir sur ses genoux avant de l’entourer de ses bras. Son corps élancé n’était pas très musclé sans être trop frêle non plus, un juste milieu en quelque sorte, mais l’enfant s’y sentit protégé comme si il s’était retrouvé derrière la plus puissante des muraille. A ses yeux, elle était l’une des protections les plus solides et elle était aussi jolie. Pourtant, la beauté de Mellie était simple, elle se maquillait mais jamais dans l’excès, tout comme elle ne portait jamais de vêtements aguicheurs, pensant que la beauté ne consistait pas à tout dévoiler mais plutôt à mettre discrètement en valeur sans que cela soit vulgaire. Elle préférait rester naturelle sans en faire trop et cette simplicité lui allait si bien qu’elle n’en aurait pas été plus belle si elle avait agit autrement.


Caractère :
« Tu as l’air préoccupé. » La vieille femme observait son petit fils depuis quelques minutes déjà tout en continuant à faire la cuisine. Ce dernier n’avait pas bougé et ça, même lorsqu’elle avait échappé la passoire. Cependant la voix de sa grand-mère réussit à le sortir de ses pensées et il leva vers elle un regard las, qui ne lui ressemblait pas. « C’est Mellie. Je m’inquiète pour elle. Elle est partie hier soir et je me suis endormi sur le canapé en l’attendant. Ce matin, elle n’était toujours pas là et j’ai peur qui lui soit arrivé quelque chose. C’est ma petite sœur, tu comprend, je suis censé la protéger ! » Sa grand-mère lui adressa un regard désolé. Pour la première fois, elle avait du mal à trouver les mots pour apaiser son angoisse, peut-être parce qu’elle aussi était inquiète pour sa petite fille. En effet, ça ne lui ressemblait pas de ne pas rentrer sans prévenir même si elle était en âge de prendre ses propres décisions. « Mellie est adulte maintenant, et puis tu sais comme moi qu’elle est forte et qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle peut avoir un sacré caractère, ça c’est certain. » Un sourire amusé apparut sur les fines lèvres de la vieille femme. « C’est quelqu’un d’obstiné, elle ne voulait peut-être pas rentrer avant d’avoir totalement atteint son but, tu la connais, rien ne peut la faire changer d’avis lorsqu’elle a décidé quelque chose. Et si on essaie quand même on s’attire ses foudres et ce n’est pas une chose à faire car elle a la rancune facile. » Le ton léger qu’employait sa grand-mère n’était pas suffisant pour calmer l’inquiétude du jeune homme même si il appréciait l’effort qu’elle mettait en œuvre pour le rassurer. Elle passa sa main dans sa chevelure hirsute avant de s’asseoir en face de lui. « Ne t’inquiètes pas mon garçon, Mellie n’est pas si fragile qu’elle en a l’air, elle ne se laisse pas faire si facilement. Attend de savoir ce qui s’est passé avant d’imaginer le pire. Et si il s’avère que tes inquiétudes sont fondées, je serais la première à t’épauler pour lui venir en aide. » Ezechiel sourit pour la première fois de la journée. C’était un sourire léger, mais un sourire quand même. « Merci grand-mère. Je sais que je m’inquiète peut-être un peu rapidement mais j’ai un mauvais pressentiment. Et puis, tu sais comment je suis quand il s’agit de Mellie. Je vois d’abord son côté doux, calme et sensible et j’en oublie parfois combien elle est aussi forte et impulsive. Mais c’est plus fort que moi, c’est ma petite sœur et je ne peux pas m’empêcher de la voir plus fragile qu’elle n’est en réalité. » Il plongea son regard dans celui de celle qu’il considérait comme étant sa mère. Malgré son âge, les yeux de sa grand-mère était loin d’être fatigué ou éteint, au contraire ils brillaient de force et joie de vivre. « Je sais où elle est allée. Si elle n’est pas rentrée avant ce soir, je partirais à sa recherche. » Sa décision était prise et la détermination se lisait dans son regard. Sa grand-mère posa sa main ridée sur la sienne et acquiesça, espérant de tout cœur qu’il n’était rien arrivé de grave à sa petite fille.


Trouble Psychique : Aucun

Histoire.

Famille :

Melliandra a passé toute son enfance dans la même ville entourée de sa famille. Mais peut-on dire de ce couple austère et distant, qu’il avait formé une famille ? Difficile à dire et même Mellie ne saurait quoi répondre à cela. Lorsqu’elle était enfant, elle n’avait pour ses parents qu’un regard lucide. Elle ne voyait pas en eux des modèles qui forçaient l’admiration, contrairement à l’image que certains enfants se font de leurs parents à cet âge là. Non, elle ne les mettait pas sur un pied d’estale, mais elle les aimait profondément. Comment aurait-il pu en être autrement ? Malgré tous leurs défauts, ils restaient ses parents et pour l’enfant qu’elle était cela signifiait qu’ils étaient deux des personnes les plus importantes de sa vie.

Sa mère était froide et autoritaire. Elle avait une passion presque maniaque pour l’ordre et la discipline. Mellie la craignait beaucoup et elle avait beau faire de son mieux, au regard de sa mère ce n’était que rarement suffisant. Elle agissait ainsi avec chacun de ses enfants et ces derniers ne semblaient donc jamais à la hauteur de ses critères. Cela était bien sûr frustrant pour des êtres si jeunes, qui pensaient pourtant bien faire. Ils décidèrent d’ailleurs bien vite de ne plus s’impliquer autant dans ce qu’ils entreprenaient, car ils comprirent rapidement que quoi qu’ils fassent, de toute façon, elle ne serait jamais fière d’eux. Mellie pensait que sa vie ne devait pas lui convenir et que sa famille n’était sûrement pas à la hauteur de ses rêves pour qu’elle agisse ainsi, en leur montrant si peu d’égard. En effet, ce caractère froid qui se cachait derrière ce visage si beau, si gracieux, n’était que le reflet d’un idéal trop violemment brisé. Cette mère avait été une femme, jeune, brillante et pleine d’avenir. Une femme qui avait aimé un homme éperdument, sûrement au point d’en perdre la raison et la notion de la réalité. Jusque là apparemment rien ne cloche, aucune ombre au tableau, mais si je vous apprend que cet homme, n’était en aucun cas le père de Mellie ? Cet homme qu’elle avait aimé si passionnément et avec lequel elle avait rêvé sa vie, n’a jamais pu l’épouser. Non pas qu’il en avait perdu l’envie, bien au contraire, il ne rêvait que de ça. Mais la vie, ou devrais-je dire la maladie, en avait décidé autrement et il mourut avant d’avoir pu effleurer le rêve qu’il avait pourtant si souvent évoqué avec la femme qu’il aimait. Cette perte bouleversa la vie de cette femme qui en devint aigri et ne trouva plus aucun plaisir dans la vie, même pas celui d’accorder de l’intérêt à ses enfants. Pourtant, Mellie en était sûre, elle les aimait mais cet amour, elle le cachait au plus profond de son cœur car ils n’étaient pas les enfants de l’homme qu’elle avait aimé.

Le père de Mellie, était un homme qui se contentait de peu. Une pure opposition à la femme qu’il avait épousé en quelque sorte. Elle, qui avait de grands rêves brisés, ce n’était certainement pas cet homme simple dont le plus grand plaisir était de boire avec ses amis, qui allait lui en donner de nouveaux, de plus beaux. Il ne s’était même jamais intéressé aux passions de sa femme, ni même à son travail qu’il passait, au contraire, son temps à critiquer. Il ne se rendait même pas compte qu’il en devenait rustre et grossier par moment. Au fond, il n’y a pas grand chose à dire sur lui, il ne faisait rien pour compenser le manque d’intérêt que portait sa femme sur leurs enfants. Il se contentait simplement de leur demander si leur journée s’était bien passée et à les menacer de punition si ils ne travaillaient pas bien à l’école. C’était sûrement là, l’image qu’il se faisait du rôle d’un père de famille. Une image bien pauvre, au point que ses enfants en viennent à se demander si ils connaissaient vraiment cet homme qui préférait la compagnie de ses amis d’enfance à celle de sa propre famille. Mellie s’était d’ailleurs souvent demandé ce qui les avait poussé, sa mère et lui, à se marier. Elle avait beau y avoir souvent réfléchit, elle n’avait jamais trouvé de scénario très convaincant. Sans doute était-ce une bien triste histoire, pour qu’elle n’ait jamais été contée.

Peu importe en fin de compte puisque ce couple, ou plutôt ce semblant de couple, ne dura pas. En effet, Mellie avait treize ans lorsque leur mère remplit un sac de voyage et leur annonça sans ménagement qu’elle partait. Pour toute réponse aux visages ahuris de ses enfants, elle ajouta qu’elle ne pouvait plus supporter cette parodie de vie qui n’était que l’exacte opposé de ce qu’elle aurait du vivre Elle se sentait étouffer et elle voulait partir avant que tout cela ne vienne à bout des forces qui lui restaient. Après ce soir là où elle passa la porte pour s’éloigner dans l’obscurité, aucune des quatre personnes présentes ne la revit. Jamais. Autant dire qu’elle avait disparu, qu’elle s’était effacé de leur vie à jamais. C’est à partir de ce moment, que Mellie et ses frères durent grandir, en essayant d’oublier l’alcoolisme dans lequel leur père s’était plongé. Peut-être qu’au fond cet homme effacé avait aimé la beauté froide qu’il avait épousé…

Les frères de Mellie, Ezechiel et Seth, étaient ce qu’elle avait de plus précieux. Ils étaient à eux seuls, une grande partie de sa vie et de son enfance. Entre le grand frère parfois distant mais tellement protecteur, et le petit frère taciturne mais attachant, elle avait su trouver sa place, son équilibre et sans eux, elle n’aurait jamais été la même. Ils avaient su s’aider, se soutenir et grandir ensemble, entre leurs deux parents plutôt absents. Mellie savait qu’elle aurait pu tout donner pour eux, et même si ils ne le montraient pas toujours, elle était certaine que c’était réciproque.
[en savoir un petit peu plus sur leurs liens]

Néanmoins, ses frères n’étaient pas les seuls piliers de son enfance. Une autre personne comptait beaucoup pour elle : sa grand-mère maternelle. Cette dernière ne ressemblait en rien à sa fille et c’était une chance. En effet, là où sa fille était froide et aigri, elle était douce et pleine de vie, elle disait même parfois que sa fille avait été comme elle à une époque, avant que son cœur ne se fane. Cependant, ses petits enfants avaient beaucoup de mal à le croire lorsqu’ils se fiaient à leurs souvenirs. En tout cas, où que soit la vérité, leur grand-mère avait toujours veillé sur eux, devenant plus souvent un substitut de mère qu’une simple grand-mère. Mellie savait qu’elle garderait toujours en mémoire l’amour qu’elle leur avait donné et son sourire si lumineux qu’il avait su apaiser bon nombre de ses chagrins. Elle gardait également dans son cœur toutes les belles histoires qu’elle leur racontait. Elles étaient parfois effrayantes et souvent pleines de rebondissement et d’êtres surnaturels, mais toujours si bien racontées que Mellie se souvenait même de certains détails.

Relations dans la Communauté : A voir par la suite

Passé :

« Depuis que Maman est partie, tu n’es qu’une loque ! Alors comment peux-tu oser me dire que je ne sers à rien, que je suis faible ? Je ne me suis jamais laissée sombrer comme tu es en train de le faire, jamais ! » Mellie était excédée, son père venait de rentrer et il s’en était pris à elle, comme d’habitude, sans aucune raison. Immobile, il l’observait un sourire niais sur les lèvres. L’alcool lui étourdissait l’esprit tout comme il lui avait rougit les joues et brouillé le regard. « Ne déverse pas ton venin sur moi, fillette ! Tu es aussi faible et fragile que ta pauvre mère, si tu le pouvais, tu te cloîtrerais entre quatre murs pour te protéger de la cruauté du monde extérieur. Mais ouvre les yeux, petite sotte, tu ne pourras pas y échapper, ce ne sont pas tes stupides bouquins et ton imagination débordante qui te sauveront, tu devras faire face à la réalité et tu en souffriras, comme tout le monde. » Sur ces mots, il rit. Son rire était roque et entrecoupé de hoquets. Mellie le dévisageait avec dégoût, essayant vainement de retenir les larmes qui se pressaient contre ses paupières. « Grâce à toi, j’en souffre déjà… Non, mais qu’est ce que tu crois ? Tu t’es vu ? Quand es-tu rentré sobre à la maison pour la dernière fois ? Je vais t’épargner cette réflexion inutile en te disant que cela fait bien trop longtemps pour que ton cerveau d’alcoolique s’en souvienne. Si tu crois que je n’ai jamais dû faire face à la réalité, tu te trompes car ce n’est certainement pas toi ou maman qui m’en avez protégé. Où est-elle d’ailleurs ? Elle n’est pas là pour s’occuper de nous, pas plus que toi, même si tu fais semblant d’être là. Alors ne me fais pas la morale car tu te noies dans l’alcool pour échapper à ta triste vie, et après tu oses dire que c’est moi qui me caches pour ne pas affronter la réalité ? Je crois que tu te méprend, c’est de toi que tu es en train de parler, pas de moi.» Le visage de son père se crispa et rougit de plus belle, même si cette fois cela n’avait rien à voir avec l’alcool. Il s’approcha vivement de sa fille avant de la saisir fermement par le bras. Mellie essaya de lui échapper mais il serra jusqu’à ce qu’elle en ait mal. « Ne me parle pas sur ce ton, Melliandra. Sans moi, tes frères et toi, vous n’auriez eu ni toit, ni nourriture. Je t’interdis de me dénigrer de la sorte. Cesse de faire l’enfant, tu n’en es plus une, tu m’entends ? Tu te crois courageuse ? Mais ce n’est pas toi qui a du élever trois enfants seul du jour au lendemain. » Il lâcha enfin son bras et Mellie recula instinctivement pour mettre le plus de distance possible entre elle et son père. Elle posa sur lui un regard si noir qu’il en fut déstabilisé l’espace d’une seconde. « Elever est un bien grand mot… Papa. Tu as dépensé plus d’argent pour boire que pour nous nourrir, sans parler de ta piètre participation au financement de nos études. Tu veux que je te prouve que je ne suis plus une enfant qui laisse ses peurs la dominer ? Soit, j’ai bien plus de courage que tu ne sembles le penser. » Sur ces mots, elle tourna les talons et partit en direction de la porte d’entrée.

« Melliandra ? Où vas-tu ? » Elle était en train d’enfiler son manteau dans le hall d’entrée, lorsque la voix de son frère aîné, la sortie de ses pensées. Ezechiel était assis dans le salon devant l’ordinateur qu’il s’était acheté récemment, Seth se trouvait à côté de lui et tout deux l’observaient, attendant clairement une explication. Elle soupira. Elle les connaissait assez pour savoir qu’ils ne la laisseraient pas partir tant qu’elle n’aurait pas consentit à leur dire ce qu’elle comptait faire. « Je vais simplement prouver à notre alcoolique de père que je ne suis plus une enfant dominée par ses peurs. » Ezechiel ne fit rien pour cacher son étonnement. Il se leva et vint s’appuyer contre l’encadrement de la porte du salon. « Dis-moi, Mellie, depuis quand t’intéresses-tu à ce qu’il pense?» Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais aucun son ne sortit. Elle baissa la tête, troublée par ses propres pensées. Son frère avait marqué un point, en temps normal elle n’aurait pas tenu compte de l’opinion de son père, elle aurait répliqué puis elle l’aurait laissé seul en lui montrant qu’elle se fichait de ce qu’il pouvait bien pensé. Mais cette fois c’était différent. « Peut-être depuis que j’ai peur qu’il y ait une part de vérité dans ses propos hasardeux. Ce qu’il a dit est valable pour lui mais si ça l’était aussi pour moi ? Si je n’avais pas le courage d’affronter la réalité par moment… si je me cachais derrière mes livres parce que l’imaginaire est plus sécurisant ? Je crois que ce n’est pas vraiment à lui que je veux prouver quelque chose mais à moi-même. » Au fil de ses paroles, elle avait dévoilé, autant à son frère qu’à elle-même, ce qu’elle ressentait vraiment. Ezechiel l’avait écouté, sans dire un mot, les bras croisés. Il s’avança et d’un geste instinctif et familier, il remit les mèches de cheveux rebelles de sa sœur derrière son oreille. « Tu n’as pas besoin de prouver, à qui que se soit, que tu es forte. Tu l’es et ça, même si tu en doute. Et puis, que comptes-tu faire pour prouver tout ça ? » Mellie se sentit hésiter mais elle avait peur de regretter si elle renonçait si vite. Elle était proche de ses frères et elle leur faisait confiance mais elle avait besoin de se prouver qu’elle n’était pas comme leur père. « Je vais aller me promener aux alentours du château, tu sais celui dont la légende me terrorisait lorsque j’étais enfant. Je ne suis plus une petite fille à présent et je suis donc bien trop grande pour me laisser impressionner par des histoires de château hanté et de personnes qui n’en reviennent jamais. Je veux me prouver que je n’ai pas peur d’affronter la réalité et que je ne me cache pas comme notre père. » Elle put lire dans les yeux de son frère qu’il ne cautionnait pas vraiment son idée de sortir ainsi seule en pleine nuit, mais il la connaissait assez pour comprendre qu’elle avait besoin de se rassurer. Il l’embrassa sur la joue, lui demanda de l’appeler si jamais elle avait besoin de lui, puis il retourna dans le salon. Mellie le suivit des yeux et elle vit alors que Seth s’était levé. Le regard de son petit frère était sombre, ce qui voulait dire que sa décision le contrariait et elle savait pertinemment qu’il s’empêchait de la retenir en lui disant que tout ça était stupide. Elle lui adressa un sourire timide avant de sortir de la maison.

* * *

L’air était frais mais rien n’aurait découragé Mellie maintenant qu’elle avait roulé jusqu’ici. Pourtant la pénombre des lieux avait de quoi donner des frissons, mais la jeune femme était là justement pour se prouver que ce n’était pas une peur infondée qui pouvait l’empêcher d’avancer. La faible lueur blafarde de la lune éclairait la route menant au château et Mellie s’y engagea sans se poser plus de questions. A chaque pas, chaque foulée, elle faisait le vide dans son esprit. Elle ne voulait pas que sa motivation soit altérée par le méandre de ses pensées, qui aurait pu éveillé ses anciennes peurs. En effet, l’ambiance était propice à ce genre de retour en arrière et c’était exactement ce qu’elle voulait éviter en venant ainsi exorciser ses angoisses.
Un craquement sourd la fit sursauter. Elle n’était pas seule, quelqu’un se cachait dans la pénombre et l’observait. Ou alors ce n’était qu’un simple animal et son inquiétude n’était qu’un début de paranoïa. Comment savoir où était la vérité ? « Qui est là ? » Malgré elle, Mellie sentit son cœur s’accélérer. Elle ne voulait pas de suite imaginer le pire mais inévitablement, elle y pensait tout de même et la peur était bien là. Sans pour autant penser à la légende qui entourait ce lieu, elle pouvait rencontrer n’importe quel détraqué à se balader ainsi en pleine nuit. « Je sais que vous êtes là, montrez-vous. » Sa voix ne trahissait pas sa peur et elle espérait que ce semblant d’assurance dissuaderait la personne qui pouvait se cacher dans la pénombre. Cependant, Mellie aurait tout de même préféré se tromper et s’inquiéter pour rien. Cette espoir s’envola lorsqu’elle entendit un autre craquement suivit d’un bruit de feuilles que l’on frôle. Elle retint sa respira et scruta les alentours mais elle ne vit rien. La peur commençait à lui nouer la gorge et elle décida donc qu’il serait sûrement plus prudent de retourner à sa voiture. Mais elle n’eut pas le temps de faire demi-tour car quelqu’un lui assena un violent coup sur la tête et elle s’effondra sur le sol, inconsciente.

In Real Life.

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